Sémaphore 2
un souffle prolongé, guttural chamboulant les galets — éclabousser, engloutir, chevaucher folle et entière, soulève des montagnes d'eau salée et glisse lentement vers la lande, furieusement tendre, monter, s'étendre, jouir — parle et parle des désirs comblés — le calme doucement crier, grosse du soleil absorbé par la ligne équinoxiale, accouche dans les graves d'un changement de saison
un déploiement de toute clarté, couloir percutant me laisse de mon plein gré bousculée sur la route, la force du coup maîtrisée par le son du désir de faire corps avec la pierre depuis les pieds nus jusqu'au rêve liquide qui passe par le front
laisser couler la durée qui fait battre le coeur des plantes, couleur d'ondes, la lumière verte qui inonde des baignades de l'enfance
© Laure Morali, journal d'Ouessant_décembre 2010
pourquoi suis je loin des sémaphores ?
RépondreSupprimerpourtant, Brigitte, il me semble voir en toi une grande sémaphoriste- porteuse de signaux
RépondreSupprimerNous sommes tous un phare pour quelqu'un, que nous le sachions ou pas....
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