Meule
Gronde meugle
Meule des foins
Plainte la terre
Au désarroi des fantômes
Dans la chair tendre du granit
Un soupir de femme de lande
Assoupie la force sous la plante
Des pieds remonte par mes veines
Jusqu’au cœur époumoné
Le cri de la bête
Granit éponge les pleurs de ma mère
Inconsolable, ils ont brûlé ses filles
Au moins ouvre un peu les portes
Où se bousculent les grimoires
Des foins cheveux des filles
Des sources aux parfum de souffre
À l’aurore des lunes noires
Roulant dans le solstice
Depuis quand n’as-tu pas chanté
Avec notre vieille mère ?
Elle râle elle souffle elle sent bon le feu
À mesure que le soleil sort de ses cuisses
Je reviens aux portes les mains pleines
De brindilles des terres mouillées
Un filet d'eau prélevé sous les mousses
Pour le front de chaque homme
Dans le cercle du cromlec’h
Soleil
Photo de Lann Penn ar Lann, Ouessant
© Laure Morali_janvier 2011
© Laure Morali_janvier 2011
le dernier mot qui résume
RépondreSupprimerER LANNIC
RépondreSupprimerDes korrigans insolents
Surfent le long des césures
Dépeignant de leurs traits
Les cheveux de la mer
L'aspect d'une fille
Dépend de son étymologie
Et non de son image de marque
C'est la morale du lipstick
Mères et filles
L'une avant l'autre
L'une derrière l'autre
Poupées russes en embuscade
Les armes elfiques
Décorent les blasons
Dont les armoiries ont fondu
L'empennage est le sertissage