Pommiers
s’étirent à la surface
du ciel blanc
la mémoire de l'eau des pommes
dans les arbres de mon voisin
des gouttes de neige à l'inquiétude
déjà mûre
deux pommiers
ronde est la terre
ont des désirs
qui n'ont rien
à envier au vent
le corps endormi
sur son chemin
les mots fondent
dans la bouche
douceur étrange
de nos regards
nous qui habitons
des nuages
des vêtements lourds
de transparence
sentons les fils
blancs qui se brisent
les longues coutures
du présent
l'appel des îles
au bout des branches
se tord
l’océan
une étagère
qu'on replace
parmi les grands
territoires mouillés
quatre feuilles
de la cime des phares
retombent avec la poussière
l'instinct
nous casse contre
des orages
l'hiver ne pas pleurer
car les yeux gèlent
ce n'est pas la neige
qui monte
c'est nous
qui descendons
dans la blancheur opaque
au prix de l'amour
©Laure Morali, carnet Montréal 7_janvier 2011
se bercer dans vos mots
RépondreSupprimermerci Brigitte pour votre présence vibrante
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